Attendre...

"L'attente."
 En tous temps, en tous lieux, nous attendons tous quelqu'un ou quelque chose.
"Attendre", un maître mot qui nous oblige à prendre conscience de cette dimension qui est le temps, immuable, imperturbable, qui suit inlassablement sa route, sans jamais s'arrêter ni se retourner, face à l'avenir, à cette grande inconnue...
Aujourd'hui, le temps semble s'être, non pas arrêté, mais ralenti. Sous une voute étoilée, sans nuages ni brume, la route pour la gare est seule et dégagée, peu de véhicules osent circuler, certe, il fait encore nuit, il fait presque froid, en fait, il est très tôt...

En gare ce "matin", les quais sont eux aussi presque vides, mise à part quelques voyageurs perdus dans leurs pensées nocturnes. Le train d'aujourd'hui est le TER 17491 de 6H41. Or, maintenant, il est 6H41, et toujours pas de train en vue. 6H42, heure à laquelle il devrait déja être parti, une annonce disant qu'il va entrer en gare. 6H43, effectivement, voila le train qui se présente en bout de quai. Enfin un vrai train, ce qui change de tous ceux de la semaine. De vrais wagons avec banquettes, des compartiments et tout le confort que l'on peut demander à ce "simple" train.
Malheureusement, on ne peut pas, ou presque, profiter du paysage qui s'éveille doucement, d'un lever de soleil sur la mer endormie elle aussi, il fait encore nuit. Seules quelques lumières fugaces et ephémères passent par les vitres de notre train, lumières des lampes au sodium des éclairages publics des petites villes traversées par notre voie, lumières des "petites" gares où l'on ne s'arrête pas, seules points de repère dans cette obscurité toujours plus matinale...

Attendre, que le train nous emmène à notre destination.
Attendre, que le train redémarre après son escale dans une autre gare.
Attendre, que le soleil se lève et commence à nous réchauffer.
Attendre...